Histoire de Saint Germain sur Ay
Le christianisme s’implanta chez nous assez tardivement. Certains apôtres chrétiens contribuèrent à l’évangélisation de la presqu’île : Saint Floxel, considéré comme le premier martyr du Cotentin et Saint Germain le Scot, patron de Saint Germain sur Ay.
Au début du 17ème siècle, le port était encore très fréquenté, mais pour avoir servi à l’approvisionnement des assiégés de La Rochelle protégés par les seigneurs du canton, presque tous protestants, il fut interdit vers 1630 et plus tard encore vers 1720, au profit de celui de Carteret sous prétexte que l’éloignement des bureaux de traites y facilitaient trop la contrebande.
Après la disparition des salines et le déclin de la tangue qui en avaient fait au moyen-âge un des centres les plus actifs du Cotentin, le havre avait un peu changé de visage, le fond s’en était exhaussé et couvert d’une herbe rase que l’on nomme ici « grapillon ». Les oies y étaient nombreuses, les moutons aussi, dits de prés-salés, qui paissaient là en toute liberté.
A la révolution, Michel Ernouf, laboureur de son état et fermier du prieuré, devient le premier maire de Saint Germain sur Ay.
En 1843, la commune décide de vendre une portion de biens communaux pour construire une école de garçons.
En 1871, une épidémie de variole fait environ 80 victimes à Saint Germain sur Ay.
La première guerre mondiale fait une trentaine de victimes parmi les jeunes saint germinais appelés sous les drapeaux.
- 1929 : électrification du bourg de Saint Germain sur Ay.
- 1933 : électrification du hameau la Mer (Plage).
- 1935 : installation de la 1ère boîte à lettres à la Plage.
A la veille de la deuxième guerre mondiale, Saint Germain sur Ay compte 492 habitants.
Deux soldats de Saint Germain meurent en 1940. Les premiers allemands entrent dans la commune le 18 juin 1940. Dès lors la vie va changer. Même si les soldats font preuve généralement de politesse et de courtoisie, la population supporte mal les réquisitions : paille, fourrage, chevaux, bicyclettes, voitures…
En 1944 Jean Goubert, chef militaire du mouvement de résistance « libération nord » qui vit sur sa modeste ferme de Saint Germain, est arrêté chez lui pour avoir caché des soldats américains. Il tente de s’échapper et est abattu par les soldats allemands.
Les américains entrent dans Saint Germain le 13 juillet 1944. S’en suivit alors une période de reconstruction pour arriver au Saint Germain d’aujourd’hui.